26 mars 2009

Londres : Pause culinaire à Borough Market

Et moi qui pensais que les Anglais ne savaient pas (bien) manger, qu’ils ne connaissaient que les burgers, le coke et les frites au vinaigre…
Quatre jours à Londres m’ont suffit pour revoir mon jugement. Quatre jours sous le soleil, à se balader en petite veste, lunettes de soleil sur le nez : le pied !
Le moment culminant du week-end a sans doute été les quelques heures passées à Borough Market. J’y suis arrivée un peu avant midi, le ventre vide pour mieux en profiter. Dès mes premiers pas dans le marché, mes yeux ne savaient plus où donner de la tête. Mon ventre appelait ce que mon cerveau lui transmettait à une vitesse record : bœuf grillé, paella, raclette et pommes de terre, saucisson, olives, salade grecque…
Bien que rivalisant de gourmandise, mon chéri et moi avons finalement choisi la sagesse : ne pas sauter sur le premier stand et faire le tour du marché avant de savoir par quoi commencer.
Notre entrée fut à l’anglaise. Une bière pour lui, un verre de vin blanc pour moi (en bonne Française, il y a des choses dont je ne peux pas me passer).


On a finalement opté pour quelques huîtres accompagnées d’un ptit vin blanc, dégustées au comptoir. Pour changer, j’ai voulu goûter les "oysters" de la côte britannique. Pas mauvaises mais je suis Bretonne et on ne me l’a fait pas. Pourquoi étaient-elles laiteuses ? (Pas mauvaises mais un peu trop laiteuses à mon goût). On m’a pourtant appris que les huîtres se reproduisent pendant les mois sans "R" or mars prend un "R", même en anglais…
Notre promenade culinaire s’est poursuivie dans les halles couvertes avec des dégustations à chaque stand. Fromage au lait cru, cookie au chocolat, crème de caramel, confiture aux oignons rouges (dont j'ai acheté un pot mais suis revenue sans, après quelques verres je l'ai oublié sur la pelouse où on s'était installés)…


Pour étancher notre soif, on s’est offerts une petite coupe de Prosecco (un vin pétillant italien). Et on a finalement jeté notre dévolu sur un burger grec. (Pourquoi mange-t-on irrémédiablement des burgers une fois que l’on traverse la Manche ?) Mais un burger élaboré s’il vous plaît ! Avec du pain au sésame, du tatsiski et de la roquette. Le tout dégusté sur l’herbe, au soleil, près de l’église. Un régal. Qui m’a permis de revenir sans mes préjugés.

25 mars 2009

Une fille qui fait du bien

Pas sûr que ma vie soit aussi fascinante que celle de Pénélope Jolicoeur mais je dois dire que – comme toute fille et Parisienne qui se respecte – je me retrouve tout à fait dans ses dessins. J’aime son ton, son trait de crayon, son second degré, son sens de l’observation.

L’autre jour, en surfant sur le net, j’ai découvert une vidéo de l’illustratrice (qui date déjà mais on n'est pas TOUJOURS obligée d'être à la page hein) et je dois dire que ça m’a encore plus donné envie de suivre ce qu’elle fait. Une nana simple, nature, marrante et qui me rappelle qu’on n’a pas besoin de dépenser des centaines d’euros pour se faire une garde-robe sympa. Et en période de vaches maigres, ça fait du bien de l’entendre !

24 mars 2009

Oh La La! : la Space Invasion

Space Invader a encore frappé. L’invasion a eu lieu le 19 mars en plein cœur de Paris. Cette fois, le Français le plus connu du street art a délaissé la rue pour envahir Oh La La!, un nouveau lieu parisien dont l’ouverture est prévue début avril.


L’artiste a signé une mosaïque de 3,5 mètres sur 5, où l’on retrouve ses deux influences principales : le Space Invaders et le Rubik’s cube. « Je lui ai donné un effet camouflage avec des couleurs pop », explique celui qui avance toujours masqué.
La fresque envahit donc un mur entier du bar-restaurant-loft de 200m2 qui va ouvrir ses portes prochainement.




Oh La La! se veut un forum, un lieu de vie et d’échange qui prend forme autour de la cuisine et de la mise en scène. Un concept imaginé par les architectes d’intérieur Régis Conseil et Michael Malapert, fondateurs de L’Agence. « On s’est inspiré de certains lieux anglosaxons de Shoreditch dans l’Est Londonien ou du Meatpacking District à New York », note Michael Malapert. Le bar côtoie le restaurant dans une ambiance conviviale et un décor confortable où se mêlent tabourets de bar, fauteuils club ou une grande table d’hôte en bois. Un mélange de références, de matières et d’univers qui apporte au lieu une touche unique.
Avec un espace de 100m2, le sous-sol sera investi pour des soirées évènementielles, comme celles de la streetgolfteam du 19ème trou ou du collectif Dcontract, auteur des BBQ électro sur les quais de Seine ou de la fameuse course en escarpins qui s’est déroulé fin novembre.


Régis Conseil et Michael Malapert se sont associés au restaurateur Cyril Martin qui proposera une cuisine traditionnelle revisitée, à base de produits frais et de qualité. « Une cuisine simple et bonne, simplement bonne », note Régis Conseil. Le tout à des tarifs très abordables !
Béatrice Ardisson sera l’illustratrice sonore du lieu, où se mélangeront jazz, fox-trot, twist, le tout teinté d’électro.
A l’image de la fresque de Space Invader, la création artistique aura toute sa place chez Oh La La! où vous attendent des tableaux vivants, des petits films, un cabinet de curiosités…

Pour satisfaire la vôtre, rendez-vous au 4 rue Rampon début avril !

13 mars 2009

Leçon de buzz

Quatre portables sonnent en coeur et des pop-corn explosent. Japonais, Américains et Français nous en apportent la preuve par l’image. Ils ont tenté l’expérience dans leur salon. Une mise en scène parisienne qui a fait le tour du monde par le web et alimenté de nombreux débats sur la dangerosité des ondes.
Chacun y est allé de son argument ou de son propre test jusqu’à se rendre à l’évidence : les sonneries des téléphones mobiles n’ont jamais transformé aucun grain de maïs. Mais on a voulu nous le faire croire, ou plutôt nous interpeller, nous amuser.
Vous vous souvenez tous de ces vidéos qui ont circulé d’e-mails en wall Facebook et en blogs. Pas moins de 20 millions de personnes les ont visionnées. On peut dire que pour une première, Frédéric Chast a fait "buzz", en signant celui de l’année 2008. Dix jours de mystère et de rumeurs puis la révélation : il s’agit d’une pub pour des oreillettes bluetooth Cardo Systems. Ce Parisien de 31 ans nous livre une petite leçon de buzz.
















L'auteur du buzz 2008, c'est lui : Frédéric Chast, 31 ans, Parisien, ingénieur diplômé de l’Ecole centrale de Paris, rédacteur médical, PDG et seul salarié de l’agence Lastfools.


Ta définition du buzz marketing ?

C’est le bouche-à-oreille électronique. Réussir à faire parler de ce dont on a envie en utilisant le net qui est le meilleur outil pour que le côté "viral" s’exerce. On attise la curiosité, les gens en parlent, se demandent "est-ce que c’est vrai ?", se font suivre les vidéos, tentent eux-mêmes l’expérience, en rigolent. C’est un pari qui marche sur de bonnes idées.

Pourquoi le buzz marketing pour faire la pub d’oreillettes bluetooth ? Pourquoi les pop-corn ?

Cardo Systems disposait d’un petit budget, 50 000 euros, et le buzz marketing ne demande pas beaucoup d’investissements. Nous voulions axer le buzz sur les dangers du téléphone portable tout en jouant la carte de l’humour, avant d’ajouter qu’utiliser une oreillette Cardo permet de réduire de 99 % les ondes émises par un téléphone portable.
L’idée des pop-corn m’est venue dans mon lit à 3h du mat’. Je trouvais l’image visuellement forte et drôle : des gens qui s’appellent entre eux pour faire éclater du pop-corn. On m’a parfois reproché le côté anxiogène des vidéos. Beaucoup de gens ont voulu croire que ça marchait vraiment. Pourtant, on pouvait facilement vérifier qu’elles étaient fausses, ne serait-ce qu’en reproduisant l’expérience. Et puis un téléphone portable n’a jamais eu la puissance d’un four à micro-ondes ! La tromperie n’a pas duré longtemps puisque la révélation a été faite dix jours après.

Quels sont les ingrédients pour faire un buzz ?

Une idée originale, sympa, drôle, choquante, qui fait parler. Après la mise en ligne des vidéos, il y a tout un travail d’intrusion et de persuasion, que j’ai personnellement confié à une agence de buzz, DBA Interactive. Leur mission : intervenir sur les forums, les blogs, afin de faire taire ceux qui pourraient démasquer le canular en les convaincant par de faux arguments que la vidéo est vraie. Lorsque l’expérience est reproductible, c’est un plus.

Quand peut-on dire « j’ai fait un buzz » ?

Lorsque l’on en parle ailleurs que sur internet. Une radio en a parlé pour la première fois le jour de la révélation. Ensuite, d’autres médias ont relayé l’information, en mettant en avant la marque alors que sur internet, parmi les 20 millions personnes ayant visionné les vidéos, toutes n’avaient pas vu la révélation.

Et au final, quel a été l'impact sur les ventes de Cardo Systems ?

D’après le PDG Abraham Glezerman, les ventes des oreillettes bluetooth ont doublé depuis le buzz qui a surtout fait connaître la marque et lui a donné une image jeune. Le tout, avec peu d’investissements, et alors que la société se bat face à de grosses boîtes comme Sony ou Nokia.

À côté de ton travail de rédacteur médical, tu as créé Lastfools, ta propre agence. Des projets en cours ?

Je me développe. J’ai un autre buzz en préparation mais c’est encore en négociation donc je ne peux pas en dire plus.

11 mars 2009

Prête-moi ton canap'

Qui dit crise dit porte-monnaie vide. Et quand on n'a plus un rond, on ne prend pas de vacances. Mais l’hiver est long et le besoin de changer d’air et de voir le soleil est trop fort, alors on trouve des solutions pour partir pas cher.


Certains économisent quelques euros en s’invitant chez mamie ou dans la belle famille, ou en s’incrustant chez une cousine éloignée qui a une villa dans le midi. 43% des vacanciers ont en effet prévu d’opter pour un hébergement non commercial, selon une enquête Benchmark Group.
Mais quand on veut un peu plus d’exotisme, une autre solution, très en vogue en ce moment : le couchsurfing. Pratique ! Grâce à www.couchsurfing.com, on peut faire le tour du monde en s’invitant chez les locaux. Une façon de faire des économies mais aussi de découvrir le pays et la culture autrement et de faire de belles rencontres. Vous pourrez passer trois nuits chez Nora à Budapest (Hongrie), découvrir Izmir (Turquie) en dormant chez Özge ou partir à Cracovie en Pologne chez Bartek. Mais ne pensez pas vous installer longtemps, le principe du site est un hébergement à court terme. La durée des séjours dépasse rarement trois nuits. Il vous faudra donc passer d’un canapé à l’autre si vous souhaitez passer pas mal de temps au même endroit.
Quelles sont les qualités d’un couchsurfer ? « il faut être ouvert d’esprit, faire confiance aux gens et être prêt à les accueillir chez soi, même si on ne les connaît pas. Et surtout, avoir l’envie de rencontrer des nouvelles têtes. Evidemment, parler une langue étrangère est un plus. La communication se fait principalement en anglais. », explique Colin, un adepte du site.
Autre solution amenée par les merveilles du net : l’échange de domicile. Pendant que vos hôtes profitent de votre maison ou de votre appartement, vous passez vos vacances chez eux.
Vous entrez en contact grâce à des sites qui servent d’intermédiaire tels que www.echange-de-maison.com ou www.trocmaison.com.
Partir aux Caraïbes en payant simplement le billet c’est tout de même mieux que de passer une semaine avec la belle-mère dans la maison familiale de l’île de Ré !

10 mars 2009

Pour le droit des Femmes

Dimanche, c’était la journée de la Femme. NOTRE journée. Celle où les hommes sont censés s’occuper de nous comme si nous étions de vraies princesses. Vous avez vu la différence ? Moi non. Bon il faut dire qu’en réalité cette journée est plutôt réservée à défendre le droit des femmes qu’à se faire dorloter.


L'idée de créer une journée de la Femme a été lancée en 1910 par une journaliste allemande, Clara Zetkin, alors des femmes socialistes de toutes nationalités étaient réunies à Copenhague pour défendre leurs droits et réclamer le droit de vote. En 1917, la journée de la Femme a été fixée au 8 mars, en référence à la journée de grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg qui donne le signal de la Révolution russe cette même année. Après 1945, la Journée internationale de la Femme est devenue une tradition dans le monde entier. Le jour où elles manifestent pour leurs droits, leur reconnaissance, de meilleures conditions de travail, le droit de vote, l'égalité, le droit à disposer de leur corps, le droit à l'avortement… Le thème cette année : « Egalité - Parité, Réalité ? ».

Un point en quelques chiffres

Les femmes assurent les 2/3 des heures de travail dans le monde et ne perçoivent qu'un dixième des revenus. (source : ONU)

En France

47 % : il s’agit de la part des femmes dans la population active.
1 poste d’encadrement sur 4 est occupé par une femme.
27 % : c’est l’écart de revenu salarial moyen par rapport à celui des hommes. (Le revenu salarial étant la somme des salaires effectivement perçus par un salarié au cours de l'année, quelles que soient sa durée de travail et ses conditions d'emploi.)
30 % des emplois à temps partiel sont occupés par une femme.
19% : c’est la différence de salaire moyen comparé à celui des hommes, sachant que les femmes travaillent plus souvent à temps partiel et sur un nombre de semaines rémunérées de 4 % plus faible.
41,18 % des membres du gouvernement français sont des femmes, ce qui place la France au cinquième rang au sein de l’Union européenne. Et seulement 18,54 % des parlementaires sont de sexe féminin.
30% des créations d’entreprise le sont par les femmes.

Et dans la vie perso…

29,5 ans : c’est l’âge moyen du mariage pour une femme (31,5 ans pour les hommes).
30 ans : l’âge moyen du premier enfant.
2,02 enfants : les femmes françaises détiennement le record de fécondité en Europe.
52% des naissances se font hors mariage.

En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari ou de son compagnon. Toutes formes de violences confondues, ce sont près de 1,1 million de femmes de 18 à 60 ans qui en ont été victimes en 2006.

Des chiffres qui montrent que la journée de la Femme est encore loin d'être superflue...

Une infographie très bien faite sur la conquête des droits des femmes : ici.


Un livret 18 ans, Respect les filles ! a été oublié par la gouvernement pour les "aider à connaître leurs droits fondamentaux", parmi lequel le "droit" à la contraception. Toutes les Françaises de 18 ans, environ 400 000, devraient recevoir cet ouvrage. Une bonne initiative ! Pour le télécharger, cliquez ici (et voir le pdf en bas de la page).

5 mars 2009

Au nom de la Fem-me

Plus que féminine, il y a "fem" (pononcez "faime"). Wendy Delorme fait partie des ces lesbiennes qui aiment "les jupes, les talons hauts, le vernis à ongles et le maquillage, voire éventuellement en surajoute". Mais si ce seul mot suffisait à la décrire ce serait trop simple.


A 30 ans, Wendy Delorme a déjà vécu plusieurs vies. Il y a celles de jour et celles de nuit. Etudiante en hypokhâgne, doctorante et professeur à Paris-IV en sciences de la communication, gouine militante au sein des Panthères roses, écrivaine, auteure de guide sur la sexualité, sex workeuse, comédienne de show "néoburlesque"…
Dans Quatrième Génération, son première roman, Wendy nous faisait partager la richesse de ses rencontres et de ses expériences à travers Marion, l’héroïne, son double imaginé. On découvrait son enfance, sa famille de "folles", ses amours entre Paris et San Francisco entre aventures sentimentales et purement sexuelles.
Il y a quelques jours, j’avais une surprise dans ma boîte aux lettres : Insurrections ! en territoire sexuel, son deuxième livre, que je me suis empressée de lire... Cette fois, il s’agit d’un recueil de textes où, avec toujours la même verve et son ton provocateur, Wendy invoque la libération sexuelle des femmes.
Extrait : "A ta naissance les docteurs ont dit "c'est une fille" et tu es tombée tellement d'accord avec cette sentence que tu n'as cessé d'en rajouter depuis. Tu t'es éprise et condamnée au rang des moindres et des impies. La mère, la sainte et la putain tu les incarnes toutes et tu portes leur croix, tu te ferais volontiers crucifier d'ailleurs pour qu'elles te passent toutes sur le corps".
Parution le 5 mars aux éditions Au diable vauvert.

Photo : Tous droits réservés © Kael T Block

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