12 octobre 2010

"Apocalypse bébé" de Virginie Despentes


Dès les premières lignes d’Apocalypse bébé, Virginie Despentes nous accroche une fois de plus à ses personnages racés dont on veut suivre l’aventure jusqu’au bout, et vite. Des personnalités en marge, imparfaites, torturées, attachantes.
Une détective privée, trop discrète et peu motivée, s’associe à une enquêtrice lesbienne et marginale, que les méthodes expéditives n’effraient pas, pour traquer une adolescente fugueuse et délurée qui tente d’échapper à son quotidien de jeune fille riche, entre une belle-mère qui aimerait la voir moins souvent, un père écrivain qui attend désespérément sa seconde heure de gloire et une grand-mère possessive, pour partir à la rencontre d’une mère qu’elle a à peine connue, plus intéressée par le fric et son confort que par sa progéniture.
Un roman oscillant entre polar, road movie et critique sociale dont on ne lève pas le nez… jusqu’à la fin, sombre et déroutante. Qui arrive sans qu’on s’y attende, en nous laissant finalement (un peu) sur notre faim.

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