18 février 2009

La plaisir au masculin

Comme le savent certains, j’écris régulièrement pour Sensuelle, un magazine féminin qui parle de sexe sans être porno (désolé messieurs…). Voici un article que j’ai écrit dans le numéro 4, parlant du plaisir masculin, pas aussi simple que l’on pourrait le croire. Il fait le point sur dix idées reçues.


Chez les hommes, éjaculation = orgasme
Nous sommes nombreuses à le penser : l’homme n’a qu’à éjaculer pour jouir. Pourtant 10% des hommes ne ressentent pas forcément de plaisir au moment fatidique. Et d’autres parviennent à l’orgasme sans éjaculer, notamment grâce à des pratiques orientales comme le tantrisme, basé sur la découverte des sens et l’intensification du désir.

Les éjaculateurs précoces ne pensent qu’à eux
Au contraire ! Ces amants veulent avant tout faire plaisir à leur partenaire et la pression leur faire perdre tout contrôle ! Près d’un tiers (27%) des hommes jouissent ainsi après seulement deux à trois minutes de pénétration. Quand à ceux qui arrivent à nous faire grimper aux rideaux pendant des heures, ils ont tout simplement appris à se contrôler, car biologiquement, la durée de copulation de l’homme est brève - moins de trois minutes.

Tous les hommes ont envie de dormir après une relation sexuelle
Et on ne peut pas leur en vouloir ! Lors de l’orgasme, le cerveau libère des hormones, les endorphines, qui entraînent un sentiment de bien-être et génèrent un relâchement physique et musculaire qui favorise l’endormissement. Le fait de dormir après avoir fait l’amour est donc tout à fait naturel, chez l’homme comme chez la femme

Jouir souvent diminue le risque de cancer de la prostate
En éjaculant plus de cinq fois par semaine entre 20 et 40 ans, les hommes réduisent d’un tiers le risque de développer un cancer de la prostate, selon une étude réalisée par le Centre d'épidémiologie du Cancer de Melbourne (Australie) entre 1994 et 1998. Une autre enquête, parue en 2004 dans le JAMA (The Journal of the American Medical Association), indiquent que les individus ayant éjaculer au moins 21 fois par mois (masturbation comprise) ont 33% de risques en moins d’être toucher par la maladie.

Les hommes ne simulent pas
Il est faux de penser que la simulation ne se décline qu’au féminin. La gente masculine peut également jouer la comédie. Seuls 47% des hommes affirment parvenir toujours à l'orgasme lors d'un rapport sexuel de pénétration vaginale, selon une étude française sur les comportements sexuels en France, réalisée en 1992. A défaut d’avoir réellement du plaisir, certains hommes nous le font croire. Quelques gémissements et soubresauts et le tour est joué. Difficile de le démasquer si le rapport est protégé…

Ceux qui aiment la pénétration anale ont des tendances homosexuelles
Le cliché a la vie dure. Beaucoup l’ignore mais l’éjaculation est plus forte et le plaisir intensifié si la prostate est stimulée et ce, chez tous les hommes. L’anus est une zone très érogène mais de nombreux hommes sont bloqués à l’idée qu’un doigt ou un jouet sexuel s’y aventure, le plaisir homosexuel y étant trop fortement associé. Pourtant, une fois libéré de ce préjugé, la sensation est garantie…

Tous les hommes se masturbent
90% des hommes disent avoir déjà pratiqué la masturbation, selon l’enquête sur le « contexte de la sexualité des Français » publiée en mars 2007, et près de la moitié la pratique régulièrement jusqu’à 40 ans. Premier contact avec la sexualité, la masturbation est expérimentée tôt. Si l’homme se caresse en prenant son temps, il apprend à se contrôler, mais s’il fait ça à la sauvette, son corps s’habitue à aller vite et la masturbation peut alors contribuer à le rendre précoce.

Des pannes sexuelles peuvent cacher des pathologies graves
Stress, conflit dans le couple, partenaire trop passive… Une panne sexuelle passagère arrive à tous. Mais elle peut aussi être synonyme de mauvaise santé. L’apparition d'un problème érectile peut être le premier signe annonciateur de pathologies plus graves (diabète, maladies cardio-vasculaires, troubles hormonaux, maladie des reins ou du système uro-génital....) d'où l'importance de consulter un médecin si ces pannes deviennent régulières.

Les hommes raffolent de la fellation
Rares sont les hommes qui diront non à cette petite gâterie devenue une « composante très ordinaire du répertoire sexuel ». Heureusement pour eux, 90% des femmes l’ont déjà expérimenté et dès 25 ans, deux tiers d’entre elles la pratique même régulièrement, selon l’enquête sur le « contexte de la sexualité des Français » publiée en mars 2007. Mais comme pour tout, la clé d’« une pipe » réussie est avant tout d’en avoir envie, d’aimer ça et que ça se voit !

Les hommes pensent parfois à autre chose
Afin de se contrôler et de faire durer le plaisir, les hommes retardent leur éjaculation en pensant à des images « coupe faim » (la lampe de chevet, la liste des course, la belle-mère…). Mais il n’est pas forcément évident de ralentir le mouvement sans perdre son érection. Ils alternent avec des images érotiques… Actrices, mannequins ou autres bombes sexuelles, mais également collègues de travail, leur viennent alors à l’esprit…

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